Genre : Roman, Thriller, Fantastique
Résumé :
Je m’appelle Caroline. J’ai quarante-cinq ans, je suis médecin, j’exerce à Charleroi. Jusqu’à présent, ma vie n’a pas été un long fleuve tranquille. Enfant, j’ai été abandonnée par ma mère. J’ai eu une petite fille, mais elle est morte. Accessoirement, ma vie sentimentale est un désastre.
Aujourd’hui, j’emménage dans un appartement situé au troisième étage de la maison Stassen, une somptueuse demeure de style Art Nouveau. Je veux être une belle personne, j’aspire à un peu de quiétude, j’ose croire au bonheur.
Malheureusement, nuit après nuit, quelque chose de monstrueux parcourt les couloirs de mon immeuble et ruine mes espérances. Je n’ai aucune idée du destin horrible qui me tend les bras.
Extrait :
"Il y a deux jours, donc, j'emménageais, débordant de courage et d'espérances, au troisième étage de la maison Stassen.
Comme tous les passants, promeneurs, parents, enfants, vieillards, amants, ouvriers, employés, célèbres ou anonymes, amoureux de l'art en général ou de la ville en particulier, qui, depuis plus d'un siècle, en allant à l'école ou en rentrant du travail, sous le soleil de midi ou à la faveur d'une lune pleine à craquer, sont un jour passés, sur un trottoir ou l'autre du boulevard, en marchant vers l'est ou vers l'ouest, devant l'inexorable maison Stassen, j'ignorais évidemment qu'elle était hantée."
Mon avis :
Après bien des épreuves dans sa vie, Caroline aspire à un peu de sérénité en prenant un nouveau départ. Pourtant, elle se rend vite compte que quelque chose ne va pas dans son logement - dans la maison Stassen. Des bruits, des apparitions la terrifient. Son destin basculera une nuit mais ce drame va lui permettre d'œuvrer pour le bien : rétablir la vérité, rendre justice aux malheureux de la maison Stassen. Quels secrets renferment la demeure ?
Dans ce roman, j'ai fait connaissance avec Caroline, une jeune femme blessée mais forte et indépendante. Son mariage a été un échec et elle a vécu la pire des douleurs en perdant son enfant. Au fil des pages, j'ai senti quelques fragilités sur sa santé mentale, probablement des conséquences de son lourd vécu. Dans la maison Stassen, elle rencontre la plupart de ses voisins : M. Payen, le concierge ; M. Paoli, un médium ; Mme Papic, une voyante ; Mickael, son charmant voisin de pallier. Seuls ses voisins du dessus restent insaisissables, les Goldenberg. Pourtant, elle les entend toutes les nuits... Caroline sombre depuis qu'elle vit dans la maison. Lorsque sa vie connaitra encore un nouveau tournant, elle pourra prendre sa revanche...
Entrainante, cette intrigue entre dans le vif du sujet avec l'installation de Caroline chez elle. Dès la première nuit, des évènements étranges surviennent : cauchemars ? Réalité ? Elle se sent perdue. Après une soirée en compagnie de son voisin Mickaël, tout changera. Grâce à une nouvelle perception, elle appréhendera différemment les choses. L'angoisse monte, l'atmosphère se charge de tension. Déterminée à faire la lumière sur l'histoire de la maison Stassen, guidée par Mme Papic, elle cherchera dans le passé des indices. Son chemin la mènera notamment en 1911, l'origine des maux de la maison. Ayant soif de justice et de vengeance, Caroline ira jusqu'au bout quitte à tomber encore de haut. Entre deux rebondissements, elle fera des découvertes toujours plus étonnantes et terrifiantes. Comment finira sa quête ?
Entrainée dès les premiers chapitres, j'ai dévoré la première partie de l'histoire. Lorsque survient l'incident, j'ai été décontenancée, surprise. Poursuivant ma lecture dans une ambiance étouffante, j'ai trouvé le point de vue original. Toutefois, certains passages me paraissaient longs et manquaient un peu de dynamisme. L'enquête de Caroline passait parfois au second plan, à force d'aller-retour dans différents lieux. J'aurais préférée rester davantage concentrée sur les découvertes, les approfondir. Les révélations finales apportent des explications à la situation qu'a vécu Caroline ; c'était intéressant. L'auteur apporte du réalisme à l'histoire avec des descriptions précises et nombreuses (un peu trop ?) ; cela permet de se projeter avec facilité. Même si je n'ai pas été totalement emportée, la plume de Benoit Herbet est soignée et agréable à lire.
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Service Presse