"Enquête étrusque au Louvre" de Carole Declercq

 
Genre : Roman, Cosy Mystery

Résumé :
Fougueuse et indépendante, Anna Stein vient d'ouvrir un cabinet d'expertise d'art à Paris, mais sa jeunesse et son sale caractère font grincer bien des dents. Alors, quand le milliardaire François Borelli lui demande d'inventorier sa collection, c'est enfin la reconnaissance qu'elle attendait.
Mais quelques jours plus tard, Borelli est retrouvé mort. Malade, il avait certes déjà un pied dans la tombe, mais ne l'y aurait-on pas un peu précipité ? Lorsque d'autres cadavres s'invitent dans l'entourage du collectionneur, Anne est obligée de mener l'enquête.
Aidée par un extravagant lord anglais, courtisée par un policier italien et poursuivie par son ancien amoureux, la jeune femme ne sait plus où donner de la tête. Pourtant, elle doit garder les idées claires. Car dans les eaux troubles du trafic d'art, à vouloir déterrer d'inavouables secrets, elle risque d'être la prochaine victime.

Extrait :
"Anna, pensive, remisa son portable dans sa poche. Borelli. L'homme d'affaires. Le grand patron. Le milliardaire. Et surtout le propriétaire de l'inestimable collection Borelli, convoitée par tous les plus grands musées du monde. La jeune femme reprit sa fourchette dans la main, un sourire aux lèvres. Elle était à peu près sûre de recevoir sou peu un appel d'Hadrien. Car le monde de l'art était petit. Très petit."

Mon avis :
Experte en art, Anna est embauchée par un richissime homme d'affaires, François Borelli, aussi réputé pour sa superbe collection privée d'objets étrusques. Alors qu'il est en fin de vie, celui-ci souhaite un dernier recensement de la valeur de sa collection. Peu après, le vieil homme meurt. C'est alors qu'Anna reçoit des informations qui l'interrogent sur l'intégrité de Borelli. Un meurtre appuie sa théorie selon laquelle, un secret a été dissimulé... Intriguée, Anna décide d'en savoir plus...

Dans ce roman, raconté à la troisième personne, nous faisons la connaissance d'Anna. J'ai découvert une jeune femme plutôt sympathique et bienveillante. En effet, elle prend soin de son oncle Albert, mais se montre aussi ouverte avec son assistant Fabien, et respectueuse avec ses collaborateurs. Contrairement à ce qui est annoncé dans le résumé, je n'ai pas trouvé qu'elle avait un sale caractère : elle est sûre d'elle et a un caractère affirmée en affaire ; mais en privé, elle se laisse parfois marcher sur les pieds, notamment avec Hadrien qui la mène par le bout du nez. Durant ma lecture, je me suis surprise soupirer plus d'une fois à cause de cela. J'aurais aimé qu'elle se fâche et s'oppose clairement à lui ; mais qu'elle agisse ainsi dans d'autres situations aussi.

Durant son travail pour Borelli, Anna va rencontrer sa fille Chiara, une vraie pimbêche ; Matteo, le timide secrétaire ; Illaria De Luca, l'amie fidèle qui ne demande qu'à s'épancher ; le Colonel Bianchi, venu tout droit d'Italie pour contrôler la collection étrusque ; et Thomas Alexander, le charmant libraire anglais de l'oncle Albert.
L'histoire se situe dans le monde de l'art, et plus particulièrement l'art étrusque, ce qui inclue donc le passé tourmenté de l'Italie. Assez peu coutumière de ce sujet, je n'ai pas vraiment été perdue car l'auteure prend soin d'expliquer le contexte. Documenté, le récit est riche en informations et donc instructif.

Globalement, j'ai apprécié ma lecture, mais j'ai trouvé que l'intrigue était longue à se mettre en place. Le décès de Borelli ne survient qu'à la moitié du livre ; puis le vrai mystère arrive lorsqu'un autre personnage meurt, poussant Anna à se rendre en Italie. Cette partie m'a plu car il y avait plus de rythme et j'ai commencé à comprendre pourquoi un objet, mentionné dans les affaires Borelli, chiffonnait tant Anna. Je n'avais pas saisi l'importance de certains détails. Peut-être est-ce dû à ma méconnaissance du milieu de l'art : l'acquisition d'œuvres à titre privé, du trafic d'art, de l'histoire Étrusque ? Malgré ces quelques éléments qui m'ont échappés, j'ai passé un bon moment en compagnie d'Anna. La plume de Carole Declercq est agréable à lire.

Ma note : 3,5/5

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Service Presse
Eric Poupet & City Éditions