"Seule la haine" de David Ruiz Martin

Genre : Roman, Thriller

Résumé :
Persuadé que le psychanalyste Larry Barney est responsable du suicide de son frère, Elliot le prend en otage dans son cabinet. Sous la menace d'une arme, Larry n'a pas d'autre choix que de laisser l'adolescent de 15 ans lui relater ses derniers mois. Mais très vite, c'est l'escalade de l'horreur : Larry est jeté dans un monde qui le dépasse, aux frontières de l'abject et de l'inhumanité. Tandis que les détails scabreux se succèdent, une seule idée l'obsède : celle de s'en sortir, à tout prix...

Extrait :
"Je m'appelle Elliot. J'ai 15 ans aujourd'hui. Mon nom de famille ? Il n'a aucune importance. En tout cas pas maintenant, à l'instant où je vous parle. L'important ici, en ce moment précis, c'est que j'ai apporté un flingue. Il reste quelques balles dedans. Et je m'apprête à tuer un homme..."

Mon avis :
Elliot, un adolescent perturbé par le suicide de son frère, tient à venger sa mémoire en s'en prenant à la personne qui aurait dû le sauver : son psychanalyste. Larry est alors retenu contre son gré durant des heures, à écouter ce qu'Elliot. Il est alors loin d'imaginer tout ce qu'il va vivre...

J'ai eu l'impression d'entrer dans ce roman comme on saute dans un train en marche. En effet, la prise d'otage est déjà en cours lorsque j'ai commencé ma lecture. J'ai trouvé ça plaisant. Dans ce huis-clos, j'ai donc découvert Elliot, blessé tant physiquement que mentalement, et Larry, qui a bien du mal à comprendre ce qui lui arrive. On se rend vite compte qu'il est inutile pour lui d'essayer de jouer au psy avec Elliot : l'adolescent est surdoué et sait ce qu'il fait. Il a toujours un coup d'avance. Si je l'ai d'abord vu comme une victime, je l'ai finalement trouvé froid et calculateur, donc bien moins attachant. Concernant Larry, il m'a semblé assez centré sur lui-même. Mais je ne le connais que dans une situation particulière : il essaye de sauver sa vie ; difficile alors de juger l'homme.

Dans une ambiance sombre, l'intrigue m'a entrainée dans une sinistre confession : Elliot tient à expliquer ce qu'il a fait depuis six mois, depuis le suicide de son frère. Il affirme qu'il a pu comprendre le geste de son frère en découvrant des activités secrètes menées par deux individus louches. Larry écoute Elliot, voit les preuves qu'il lui présente. L'angoisse monte au fil des révélations, de la mise en lumière des événements, jusqu'à un point de non-retour. L'histoire ne s'arrête pourtant pas là, même si j'aurais préféré : je trouvais que la conclusion du huis-clos était parfaite. J'ai un peu décroché ensuite, ne saisissant pas tout. Un peu déçue du dénouement donc.

Globalement, j'ai bien aimé le livre durant tout le temps que durait le huis-clos entre Larry et Elliot. L'histoire, bien que très abjecte par moment, était captivante. J'ai tourné les pages avec intérêt, pressée de connaitre la suite. Une fois la confrontation terminée, j'ai été encore étonnée par certaines révélations, mais j'ai trouvé que ça tirait en longueur. J'ai eu l'impression que le soufflé était retombé, d'autant plus que le récit, très dynamique auparavant, paraissait ensuite monotone. Malgré cela, j'ai passé un bon moment lecture. J'ai trouvé la plume de David Ruiz Martin incisive et agréable à lire.

Ma note : 3/5

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Service Presse
Taurnada