Genre : Roman, Thriller
Résumé :
Un chat contagieux. Un virus inconnu et mortel.
Après six mois d'arrêt maladie, le lieutenant de police Mickaël Volff retrouve son équipe pour traquer l'animal mordeur. Lorsqu'il découvre qu'un esprit malveillant se cache derrière le félin et s'en sert comme d'une arme, la course contre la montre est lancée.
Est-il possible d'enrayer l'épidémie et d'en comprendre l'origine ?
Extrait :
"Ses pieds se dérobèrent. Ses genoux fléchirent. La gravité entraina son corps en une chute lente mais inexorable vers le sol carrelé de la cuisine. En pleine conscience, elle ordonna à ses bras d'amortir l'impact mais plus aucun muscle ne lui obéissait. L'arrière de sa tête heurta le coin de l'îlot centra et une douleur aiguë lui vrilla le cerveau. Malgré l'engourdissement de ses sens, elle perçut l'épais filet de sang couler le long de sa nuque. Le liquide visqueux colla ses cheveux à sa peau. Etalée au sol, seule au centre de la pièce, elle ressemblait à une marionnette abandonnée par son créateur. Cligner des yeux devint impossible. Ses cornées séchaient et elle brûlait d'envie de se frotter les paupières.
Respirer fut laborieux. Il lui semblait qu'un poids éléphantesque appuyait sur son thorax, l'obligeant à puiser dans ses dernières réserves pour parvenir à inspirer. Une lueur de compréhension traversa ses pupilles. Elle allait mourir. Sans pouvoir lutter, elle se sentit glisser vers les ténèbres."
Mon avis :
La mort d'une vétérinaire suscite la curiosité des services sanitaires car il s'avère qu'elle a été contaminée par un virus inconnu. Un chat serait à l'origine de la contamination. Une course contre la montre est lancée pour éradiquer cette menace... mais pour cela, il faut comprendre d'où il vient. L'enquête ne sera pas simple ni sans danger...
Dans ce roman, j'ai fait la connaissance de l'équipe de la clinique vétérinaire : Coline, Stéphanie et Sabine ; puis des policiers chargés des investigations : Michael Volff, Boris Ingel ; ainsi que plusieurs personnes qui gravitent dans cette affaire : Christine Trismann, Guillaume Pratelier, Gaëtan Pourvoix, mais aussi des scientifiques de laboratoires. Le lien entre certains personnages est difficile à saisir ; tout comme les motivations réelles de chacun. Entre secrets, malveillance et dissimulations, il est difficile de leur faire pleinement confiance. Les seuls protagonistes qui semblent honnêtes souffrent de blessures qui pourraient bien altérer leur jugement.
Au milieu de tout ce monde, un virus mortel se propage dans la ville. Les autorités tentent de minimiser la gravité de la situation pour ne pas affoler la population. La Direction Départementale de Protection des Populations et les scientifiques pensent qu'il s'agit d'une souche de la rage, qui sera facilement maitrisée... Toutefois, les évènements dramatiques leur donnent tort. En parallèle, la police traque le(s) criminel(s) responsable(s) de sa diffusion... puisqu'il est avéré que c'est un acte volontaire et tragique. Volff et Igen poursuivent leurs efforts pour mener à bien leurs recherches. Déterminés, ils ne renoncent pas face aux obstacles. Les découvertes qu'ils font les plongent de plus en plus dans une incompréhension déconcertante. Dans une ambiance sombre et inquiétante, les révélations surviennent lentement, avec étonnement, et accentuent le sentiment d'oppression et de panique. Après plusieurs rebondissements, le dénouement répond aux questions ; l'épilogue apporte un dernier rebond appréciable.
Entrainant, ce roman tient en haleine du début à la fin. J'ai aimé la construction qui fait monter le suspense petit à petit, comme des poupées russes que l'on découvre les unes dans les autres. Cela apporte du dynamise et maintient l'intérêt pour ce livre constant. Il faut veiller à être attentif face aux nombreux personnages qui suscitent tous la curiosité. Pesante, l'atmosphère accentue l'angoisse ressentie. J'ai aimé la manière dont l'auteure distille des informations lentement ; j'ai été surprise à plusieurs reprises et je n'aurais pas découvert tous les tenants et aboutissants. Soignée, la plume de Sophia Jarion est plaisante à lire. C'est une belle découverte.
Ma note : 4/5
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Service Presse