"Le carnet de l'oubliée" de L-E Metan

Genre : Roman, Thriller, Suspense

Résumé :
Le jeudi 5 octobre 1972, quatorze élèves du collège privé Jean-Monet organisent une randonnée secrète dans les bois. Ce jour-là, invitée pour la première fois parmi eux, Mathilde emporte avec elle un carnet pour y raconter son aventure. Mais l’aventure tourne au drame : un des garçons disparait sans raison et, pourchassé par un inconnu masqué, le groupe se retrouve prisonnier d’une forêt sombre et angoissante.
Entre incompréhensions, douleur, souvenirs lointains et conflits de l’adolescence, les collégiens, main dans la main, tentent désespérément d’échapper à ce qui leur paraît être un dramatique coup du sort.
Mais le hasard peut-il décider tout seul de rendre justice ?

Extrait :
"Nous étions au total quatorze. Quatorze sur les dix-sept de la classe, c’était énorme. Mais la sortie avait été organisée par Sophie. Vu sa popularité, il n’y avait pas de quoi s’étonner.
Une douce brise me chatouilla les joues. Je portai mon regard vers les nuages, mouvant lentement mon bras pour capturer l’air. Il n’avait pas plu de ce côté de la ville et le temps d’automne était agréable.
[…]
Je suivis des yeux la piste de terre qui s’enfonçait à perte de vue entre les arbres. À l’horizon, la forêt semblait engloutie dans une pénombre angoissante."

Mon avis :
1972. Une bande de copains sèche les cours pour aller se balader une journée en forêt. Les moments insouciants se transforment rapidement en cauchemar quand un des jeunes est tué. La panique s’empare du groupe qui se perd dans les bois, pourchassé par un homme dangereux et mystérieux. De qui s’agit-il ? Pourquoi s’en prendre à eux ? Parviendront-ils à sortir de la forêt ?

Dans ce roman, j’ai découvert ces collégiens durant leur périple. Certains se démarquent du lot, comme Annabelle et Sophie, les plus populaires ; mais aussi Mathilde, la moins intégrée et la plus introvertie. Les autres se fondent plus dans la masse mais ils se rallient plutôt avec les fortes têtes. Ainsi, comme dans tout groupe, il y a des petites tensions, des jalousies, surtout à leur âge. Je ne me suis pas particulièrement attachée à l’un d’eux. Globalement, ils sont assez touchants, même derrière des attitudes hautaines, il y a toujours des blessures. Quant au tueur, aucune information, aucun indice : il est insaisissable.

Angoissante, l’histoire se déroule dans un huis-clos infernal. Les élèves s’éparpillent par groupes à différents endroits, mais à l’heure du retour, il manque quelqu’un. Rapidement, son corps est découvert et sa mort ne fait pas de doute. Puis, un jeu du chat et de la souris commence. Les adolescents sont traqués ; ils se dispersent encore par petits groupes. Le sang continue de couler, la terreur s’amplifie. Non seulement ils sont perdus, mais en plus, la forêt semble piégée. Ils sont coincés dans les bois. Lors de moments de repos, ils s’interrogent : pourquoi leur inflige-t-on cela ? Est-ce un hasard ? L’atmosphère est pesante, sombre ; l’intrigue est dynamique, tout se passe très vite, sans temps mort. Après bien des rebondissements, les révélations arrivent enfin et permettent de comprendre dans quoi les jeunes sont tombés, même si le dénouement final reste un peu confus pour moi.

J’ai passé un bon moment de lecture mais j’ai eu du mal à rester concentrée parfois. J’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de personnages, il fallait donc être attentif pour ne pas s’y perdre. Cela a été un peu compliqué car à plusieurs reprises, des petits groupes se formaient avec les survivants, mais pas toujours les mêmes ; ils partaient dans des endroits différents (plusieurs cabanes, étang, clairière, etc.)... Entre les disparus, les tués et les autres, il me fallait du temps pour reprendre le fil et me repérer – une carte aurait pu être utile, pour mieux visualiser. Entrainant, le récit comporte également quelques flash-back qui permettent de comprendre le fonctionnement du groupe et son passif. Intéressante, la narration qui se fait par l’intermédiaire d’un carnet, un journal intime, qui circule entre plusieurs mains ; un fil conducteur. Ainsi, j’ai pu avoir le point de vue des principaux personnages, leurs ressentis. J’ai aussi apprécié l’épilogue, des fiches sur les élèves qui apportent des précisions ; mais aussi le sujet de fond qui motive la tuerie. La plume de L-E Metan est plaisante à lire.

Ma note : 3/5

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Service Presse