Résumé :
Lorsque ses anciens employeurs, de célèbres chausseurs italiens, lui volent sa dernière idée créative, Framboise est bien décidée à contre-attaquer et à faire valoir ses droits. Avec sa bande de copines, sept Mamas fantasques débordant d’énergie, elle monte son entreprise et cherche à récupérer ses brevets, sans se douter que son action va mettre la pagaille chez la mafia.
Très occupé à gérer blanchiment d’argent et trafic de cannabis, Don Cortisone, lui, a d’autres chats à fouetter : son rival de Calabre a décidé de venir marcher sur ses terres. Pour ne rien arranger, voilà que deux agents des services secrets écossais le serrent d’un peu trop près.
Et, contre toute attente, Framboise se révèle être une sacrée épine dans le pied !
Extrait :
"Framboise, quel nom ! Sainte Framboise, je ne connais pas, où va le monde ? pensa Innocent, le vieux prêtre de la famille en déversant nonchalamment une louche d’eau froide sur la tête de l’enfant. Framboise entra en hurlant dans la maison du Seigneur avant que la foule de parents et d’amis n’en sorte pour aller prendre un verre chez Marcel au Café de l’Église, sur la petite place aux platanes centenaires.
À vingt-quatre ans, Framboise détestait toujours autant l’eau froide, à la notable exception des glaçons qui agrémentaient ses cocktails. Elle avait été un bébé bien potelé, mais son corps s’était joliment équilibré pour garder des rondeurs juste là où il fallait. Elle avait toujours la peau claire et ses yeux gris-vert, mais ses cheveux blonds, fin et raides, s’était épaissis et ondulaient en vagues, affichant une belle couleur châtain virant sur le roux. Quelques grains de beauté aussi, joyeusement répartis dans le dos et les flancs. De grain, elle en avait également un dans la tête. Un petit grain créatif très sûrement. Ses parents avaient souvent soupiré face à ses élucubrations."
Mon avis :
Alors qu’elle est pleine de motivation et d’idées pour son travail, Framboise est licenciée comme une malpropre. Pire encore, elle découvre que ses employeurs ont volé son projet qu’ils trouvaient soit disant ridicule. Déterminée à faire valoir ses droits, elle se lance dans une quête qui va bientôt la dépasser. La mafia Italienne n’étant pas loin, elle s’élance sur un terrain plus que glissant…
Dans ce roman, j’ai fait la connaissance de Framboise, une jeune femme pétillante qui n’aime pas se faire marcher sur les pieds. Dotée d’un fort caractère, elle n’hésite pas à foncer malgré le danger. Piquante, elle sait aussi s’entourer quand il le faut. Ainsi, elle peut compter sur son gang de mammas qui ont autant de courage et d’imagination que Framboise. Elle fera aussi la connaissance inopinée d’un agent secret qui lui sera d’une grande aide. La jeune femme croisera évidemment la route du terrible Don Cortisone et de ses hommes de main. Certains personnages sont plus attachants que d’autres. J’ai bien aimé Framboise et ses amies retraitées.
Rythmée, l’intrigue débute par le licenciement de Framboise suivi du vol de ses croquis. Son ancien employeur, en lien avec la mafia – ce qu’elle ignorait, profite du succès qu’elle aurait dû avoir. Folle de rage, Framboise ne se laisse pas faire et va mettre son nez partout pour tenter de rétablir la vérité. Son entêtement va créer une réaction en chaîne. Dans une ambiance à la fois légère et inquiétante, Framboise va vivre des événements surprenants et inattendus. Le danger rôde et se cache partout : à qui peut-elle vraiment se fier ? Parviendra-t-elle au terme de sa mission ? Après moult rebondissements, le dénouement apporte son lot de surprises et répondra aux questions.
La folle épopée de Framboise m’a divertie mais pas tant passionnée que cela. J’ai aimé la légèreté du récit, son petit côté fantasque mais l’histoire m’a semblée un peu trop complexe. Je m’attendais à quelque chose de plus simple et centré pour un cosy mystery. On part un peu partout et avec pas mal de personnages ; par exemple, j’avoue avoir décroché avec Melody dont je ne voyais pas le lien avec Framboise. Toutefois, on retrouve des touches d’humour avec les mamies rigolotes et leurs actes de révolte. J’ai apprécié les passages avec elles et Framboise – j’aurais voulu en voir davantage. J’ai quand même passé un moment plaisant avec la plume de Didier Bertand.
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