"Remove" de Valentin Auwercx

Genre : Roman, Thriller, Suspense

Résumé :
Duke se réveille dans la station Remove, un établissement mystérieux où tous les pensionnaires ont perdu la mémoire. Alors qu’il tente de retrouver son passé, il se lie d’amitié avec d’autres résidents, chacun ayant conservé des traits de leur ancienne personnalité. Jour après jour, tous réalisent que la vérité derrière la station Remove est plus sombre et plus dangereuse qu’ils ne l’auraient jamais imaginé.

Extrait :
" « C'est quoi ce bordel ? »
Ce furent les premiers mots qui sortrent de la bouche de Duke à son réveil.
Enfin, Duke... Il ne savaient pas s'il s'agissait de son véritable prénom, mais l'inscriptions gravée sur l'espèce de grosse menotte métallique qui encerclait son poignet gauche semblait l'indiquer : DUKE | A+M57T032.
[...]
Qu'est-ce que cela pouvait être ? Il n'en savait rien ‒ tout comme il ne savait pas qui il était, ni où il se trouvait. Il s'était réveillé avec un mal de crâne, au milieu d'une chambre immaculée de blanc, sur un matelas aux draps soyeux, bordés serrés et parfumés à la lavande.
Avant ça...
Avant ça, il ne demeurait que le néant ‒ gros comme un trou noir et aussi saisissant que les pattes velues d'une horrible araignée."

Mon avis :
Dans un environnement immaculé tout confort, Duke se réveille sans souvenirs. Il rejoint un groupe d'autres personnes qui vivent la même chose que lui. Il sympathise avec Adam et Jazz, arrivés quelques jours avant. Ils n'ont trouvé aucune explication à leur présence ici ; ils se contentent de profiter de l'infrastructure. Toutefois, Duke a besoin de comprendre, de trouver une explication... mais à quel prix ?

Dans ce roman, j'ai été placée aux côtés de Duke qui se réveille seul dans un endroit inconnu. Équipé d'un bracelet, il ne se souvient pas de qui il est, ni comment il est arrivé là, encore moins pourquoi. Perdu, il se rend compte qu'il se trouve dans un établissement assez vaste, qui accueille une cinquante d'autres personnes, et qui offre un service de luxe : repas, loisirs... Les occupants ont tout pour s'occuper au quotidien. Cela n'empêche pas les tensions dans la collectivité et Adam saura expliquer cela à Duke. J'ai aussi rencontré Jazz, Louise, Joe... Des personnages étranges, bienveillants mais qui semblent avoir un côté sombre parfois. Leur identité est-elle la clef du mystère ?

Entrainante, l'intrigue attise la curiosité dès la départ. En huis-clos avec Duke, j'ai évolué dans les couloirs, de pièce en pièce, dans ce bâtiment glaçant sans extérieur ni fenêtre. J'ai découvert les lieux et les personnes avec lui ; surtout, j'ai tenté de comprendre également la raison de son amnésie et de sa présence là. Toutes les théories sont passées dans ma tête : kidnapping, expérience scientifique, traitement médical, asile, programme de télé-réalité tordu... ? À quel endroit sont-ils ? Pourquoi n'y a-t-il aucune personne extérieure : soignant, surveillant ? Beaucoup de questions tournent dans toutes les têtes alors que la pression monte dans l'établissement... Dans une ambiance pesante, parfois glauque, on sent que la moindre étincelle pourrait mettre le feu. Le dénouement explosif laisse place à un épilogue qui répond aux questions du lecteur.

Percutant, ce court roman m'a emportée du début à la fin. Ma curiosité a été attisée au fil des pages ; le suspense était omniprésente. J'ai réfléchi aux côtés de tous les protagonistes présents ; sans deviner tout de suite l'objectif de cet enfermement. J'ai pensé à toutes les pistes et ce n'est qu'à la fin que l'on comprend qu'une des théories est la bonne. Rythmé, le récit tient en haleine et comporte quelques rebondissements. L'atmosphère est oppressante et sinistre. Malgré tout, il incite à la réflexion sur une question de société. Incisive, la plume de Valentin Auwercx est une bonne découverte. Ce roman est un prequel au thriller La sentence d'Attica et cela me donne envie d'enchainer avec celui-ci...

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Service Presse
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