Genre : Roman, Thriller, Historique
Résumé :
Alors que les bombes alliées s’abattent sur tout le Reich, un tueur en série commet des meurtres dans plusieurs villes allemandes. Ses victimes : des hommes de la SS et leurs familles.
La chasse à l’homme pour trouver le coupable et arrêter cette vague mortelle entraîne le conseiller criminel Erich Klemmer et son assistante Luci Rost dans les abysses de l’appareil national-socialiste et dans la seule ville du Reich à avoir été épargnée par les bombes, Dresde...
Extrait :
"L’invité entre dans le couloir avec un large sourire. Il s’est invité par téléphone il y a à peine quinze minutes et fait maintenant comme si c’était la chose la plus normale du monde ! Gisela Kowalke sourit d’un air aigre et ferme la porte. Pendant un court instant, elle lui tourne le dos.
L’attaque est rapide et silencieuse, elle est saisie par-derrière, une main lui comprime la bouche et le nez. Prise de panique, elle lève les bras, s’agrippe à l’avant-bras de son agresseur, mais à peine tente-t-elle de se libérer de l’étreinte que ses forces s’amenuisent ; ses membres se relâchent, les contours flous de la porte de l’appartement forment une dernière image que Gisela Kowalke emporte de l’autre côté."
Mon avis :
Au cœur de la Seconde Guerre Mondiale, un service de police Allemand est chargé d’enquêter sur une série de meurtres de SS. Erich Klemmer, conseiller criminel est assisté de Luci Rost pour cette affaire. Non sans mal, ils vont tout faire pour arrêter celui qui assassine froidement des familles de soldats SS. Qui se cache derrière cela et quelles sont ses motivations ? Un jeu de piste débute et mènera les enquêteurs vers les pires horreurs.
Dans ce roman, j’ai découvert Erich Klemmer ; un homme marié, père de deux grands fils. On comprend très vite qu’il n’approuve pas la politique du Führer, ni ses idéaux. À l’inverse, Luci Rost, plus jeune, a été endoctrinée dès l’enfance. Elle est convaincue du bien-fondé de la guerre ; elle ne s’interroge pas, elle se contente d’appliquer les ordres tout en défendant le régime en place. Leurs caractères sont donc à l’opposé mais Erich n’hésite pas à dire ouvertement ce qu’il pense, ce qui choque Luci. Toutefois, les investigations vont ouvrir les yeux à la jeune femme et elle va réviser son jugement. D’autres personnes graviteront autour des enquêteurs : Juifs, soldats SS, pro-Führer, résistants… Des personnalités diverses parfois touchantes, parfois détestables.
Prenante, l’intrigue attise la curiosité dès le début de l’affaire. Lorsqu’ils observent l’une des scènes de crimes, Erich et Luci découvrent une étiquette jaune avec un numéro dessus. La mise en scène des corps leur fait penser qu’il s’agit plus que de simples assassinats ; ils supposent qu’il s’agit d’une vengeance. En reprenant tous les éléments et les indices, ils vont davantage s’enfoncer dans l’envers du décor nazi, de Dresde à Varsovie. Dans une ambiance plus que dramatique, j’ai été plongée dans le quotidien sanglant et sombre des habitants allemands tout en suivant l'enquête qui m'a tenue en haleine. Après quelques rebondissements, des révélations glaçantes, j’ai assisté au dénouement à bout de souffle.
Globalement, j’ai beaucoup apprécié cette enquête policière. Toutefois, la mise en route m’a paru un peu longue ; pour moi, les trois premiers chapitres étaient trop développés. Une fois lancée, j’ai été happée dans le récit qui précipite le lecteur dans une atmosphère étouffante et inquiétante. J’ai pu ressentir les diverses émotions des protagonistes, notamment la peur des plus vulnérables à l’époque. Comme Erich, j’ai eu du mal avec Luci car elle applique bêtement des directives, procédures sans intégrer la moindre réflexion personnelle : est-ce bien, mal ? L’histoire est bouleversante car elle est emprunte de réalisme. Au-delà de cela, l’enquête est bien menée, palpitante ; elle comporte du suspense, du mystère et se révèle pleine de surprises. Soignée, la plume d’Alexander Asisi est documentée et agréable à lire.
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Service Presse
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