Résumé :
Entre ces pages, il se murmure d’inquiétants secrets…
Ici, un braconnier qui tente d’échapper à la barbarie nazie est témoin de phénomènes étranges. Là, un voyageur galactique émerge de son caisson cryogénique privé de sa mémoire. Quels sinistres évènements se sont déroulés dans les couloirs de cet ancien sanatorium ? Lorsqu’un module de téléportation se détraque, cinq scientifiques échouent sur un monde hostile. Au XIXe siècle, l’équipage d’un navire japonais est confronté à une redoutable entité aquatique.
De l’angoisse à la folie, il n’y a qu’un pas. Le lecteur averti l’apprendra à ses dépens s’il ose se plonger dans ces cinq récits où parmi quelques sombres entités rôde le fantôme de H.P. Lovecraft.
Extrait :
"Margareth - Ça y est, on vient de franchir le dernier sas. J'aperçois la cabine du module: un octogone hérissé d'ailerons profilés dont la base est arrimée à un large disque de métal. Mais ce n'est que la partie émergée de l'iceberg. En dessous, il y a un tunnel vertical de cinq kilomètres de profondeur. La plateforme descend dans le conduit, propulsée par trois réacteurs nucléaires gonflés à bloc. On atteint les huit cents kilomètre-heure en deux secondes- chrono. On simule ainsi l'impesanteur, condition sine qua non de la téléportation. Des canons vous bombardent le corps de photons puis paf ! c'est le grand saut. Vous vous réveillez de l'autre côté avec une gueule de bois carabinée. Ou alors vous ne vous réveillez pas. Ça se produit une fois sur dix mille. La machine vous avale. Vos particules sont perdues dans les Limbes pour l'éternité. On appelle ce phénomène la dissociation."
"Projet Wormhole"
Mon avis :
Ce recueil est composé de cinq nouvelles qui gravitent dans des mondes réalistes avec un brin de fantastique ou, à l'inverse, dans des univers imaginaires, voire époques parallèles. Les ambiances sont plutôt angoissantes et inquiétantes ; les récits tiennent en haleine. Curieuse, j'ai apprécié le suspense, la noirceur et la sensation d'oppression qui transpirent dans les lignes.
Je trouve que les descriptions sont précises et plongent le lecteur dans les décors. Je me suis imaginé sans mal les diverses situations et personnages. J'ai un peu moins accroché aux deux dernières histoires car c'était trop imaginaire pour moi. En revanche, les trois autres étaient entrainantes.
La plume d'Éric Cazenave est plaisante à lire.
Un petit mot pour chaque nouvelle :
La harde de fer :
Durant la Seconde Guerre Mondiale, Pierre se fait discret ; il ne veut pas s'impliquer dans la Résistance mais uniquement protéger sa famille. Pourtant, il se retrouve embarqué malgré lui dans une descente des soldats Allemands. Il va devoir s'armer de courage et espérer un miracle pour en sortir vivant.
Une histoire qui mêle de la peur et de l'espoir.
Projet Wormhole :
Dans un monde futuriste, Alessa Chung est une spécialiste des modules de téléportation. Elle part en expédition avec deux professeurs : Emiliano Guzmàn et Magareth O'Donnell ; ainsi qu'avec le Caporal Viktor Avdejev et un Cy-Bot. Leur mission : réparer un module sur Mars. Mais la traversée ne sera pas de tout repos...
Un récit original et prenant qui laisse entrevoir des avancées technologiques intéressantes quoiqu'un peu effrayantes.
Le veilleur de nuit :
Par dépit, Patrick accepte un poste de veilleur de nuit au prieuré Sainte Croix. Dans les couloirs lugubres, il se sent mal à l'aise. Son prédécesseur vient à sa rencontre une nuit pour lui parler de d'événements étranges. L'origine de ces phénomènes remontent à une époque très lointaine...
Des frissons, un brin d'horreur ; cette histoire est ma préférée. J'ai apprécié l'alternance de passé/présent qui permet de comprendre tous les tenants et aboutissants.
Obédience :
À bord d'un vaisseau galactique, un homme se réveille sans souvenir, il sait cependant qu'il est un clone. Il interroge l'historique des données, en vain. Il décide alors d'aller explorer la planète face à lui mais il sera attaqué plus d'une fois. Déterminé, de clone en clone, il poursuit sa quête de vérité.
Une nouvelle de science-fiction qui se déroule bien des siècles après la fin de l'humanité. J'ai ressenti un vide étouffant.
Les rivages de la folie :
Dans un monde où les créatures se mêlent aux hommes, un équipage part du Japon dans l'espoir d'aller en Europe pour présenter leur prisonnier : Gôzen, un ogre. Shirô, le Capitaine, doit faire face au naufrage de son navire et à la perte de son équipage. Seul son ennemi survit.
Je n'ai pas vraiment accroché avec cette histoire, trop abstraite pour moi.
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