"Avant Pandemia - Le grand voyage" de Franck Thilliez

Résumé :
La croisière de douze jours s'annonce idyllique et les vacances de rêve.
Gilda et son fils sont émerveillés par la visite du paquebot sur lequel ils viennent d'embarquer. Ils partagent leur modeste cabine avec deux autres personnes, à l'entrepont du bateau. Le départ est à peine perturbé par un incident étrange : la porte des toilettes, près de leur cabine, est bloquée de l'intérieur. Lorsque le personnel navigant parvient à l'ouvrir, s'en échappe un oiseau affolé.
Mais quand le paquebot s'arrête en pleine nuit, que les portes étanches se ferment et que le personnel se refuse à toute explication, l'inquiétude laisse progressivement place à la panique... Que se passe-t-il exactement ?

Extrait :
"À la lueur d’une ampoule, son regard s’attarda sur la photo d’un oiseau, un bouvreuil pivoine, une espèce qui aimait se joindre à des groupes pour migrer. Le torse et la gorge du volatile tiraient sur un beau rouge nuancé de rose. Les yeux injectés de sang, Peter Anderson explosa le cliché d’un tir qui résonna jusque dans les champs et fit décoller les merles de son jardin. Les portes de sa demeure étaient verrouillées, les volets, clos. Sa femme et ses deux enfants gisaient à ses pieds, recroquevillés comme des feuilles de chêne brûlées. Dans une grande inspiration, Anderson retourna le fusil contre lui, ouvrit la bouche et tira."

Mon avis :
En route pour de belles vacances, les passagers d'un bateau de croisière sont subitement bloqués en pleine mer sans explication. Confinés chacun dans leurs zones avec les portes coupe-feu enclenchées, les vacanciers n'ont aucune information et le calme laisse place à la peur puis à la panique. Que se passe-t-il dehors - et dans le bateau ? 

Dans cette nouvelle, j'ai fait la connaissance de Gilda et son fils qui embarque pour de jolies vacances. Enthousiaste, la mère de famille n'a pas vraiment le temps de prendre ses marques ou de nouer des liens avec ses voisins que le cloisonnement a lieu. Entre l'homme qui a trop bu, le revendicateur, celui qui s'asperge de gel hydroalcoolique et les autres affolés, on passe de l'un à l'autre tout en revenant vers Gilda par moments. Malgré le temps qui court, j'ai pu m'attacher à quelques personnes.

Entrainante, l'intrigue ne laisse pas de place au temps mort ; on est tout de suite dans l'ambiance avec l'arrivée dans le bateau, le départ et la découverte de l'oiseau. À la suite de cela, tout s'enchaine : les passagers sont réveillés par l'arrêt du bateau. Coincés dans leur tronçon, ils se sentent de plus en plus oppressés. Le silence du capitaine attise la sensation d'angoisse. Ils ont l'impression que quelque chose de grave est en train de se produire. Des événements se produisent : agressivité, énervements ; avant des réponses qui arrivent tardivement pour les passagers.

Captivant, ce court récit rythmé suscite l'intérêt. Il vient en amont du roman Pandemia et cela donne envie de le découvrir ! J'ai beaucoup aimé les descriptions qui m'ont plongée dans l'atmosphère du paquebot : confusion, affolement, peur... J'ai ressenti un panel d'émotions qui s'accentue au fil des heures écoulées. C'est très prenant, j'avais juste envie d'en savoir plus : à l'échelle mondiale, plus de détails sur les événements, le devenir des personnages... Il faudra donc que je lise Pandemia pour satisfaire ma curiosité ! La plume de Franck Thilliez est plaisante à lire.

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