"Dédicace sans auteure" (T4) de Catherine Secq

Genre : Roman, Polar,  Humoristique

Résumé :
Perdre son auteur, lorsqu'on est le personnage principal d'un roman, moi aussi je croyais que cela n'arrivait… que dans les films. Imaginez ma surprise quand j'apprends que Catherine Secq a disparu. Oui, oui… DISPARU ! Vous avez bien lu.
Alors là, sans hésiter, je fonce à sa recherche et je plonge, tête la première, dans les sombres arcanes du monde de l'édition, le fameux « sérail », comme le surnomment les écrivains. J'ai la ferme intention de la retrouver, coûte que coûte, et j'espère, vivante. Cette enquête inattendue sera aussi, pour moi, l'occasion de découvrir les charmes de la gendarmerie (et des gendarmes) et du vignoble de Gaillac. Polar et pinard, ce mariage va me plaire !

Extrait :
"Marc regarde à nouveau l'écran toujours atone de son téléphone. Il prend une inspiration. Cette fois-ci, c'est décidé, il appelle la commissaire. Au moins, elle, elle répond, même si c'est u bout de la cinquième sonnerie.
- Allo, Marc ? entend-on d'une voix mal assurée.
- Euh ! Bonjour Madame la Commissaire. Il est tard ; j'espère que je ne vous dérange pas. Ca ne se fait pas d'appeler les gens en pleine nuit. Vous dormiez probablement. Je vous demande de bien vouloir m'excuser.
- Non, vous ne me dérangez pas, Marc, mais dites-moi ; vous avez une drôle de voix. Que se passe-t-il ?
- C'est Catherine. Je n'ai pas de nouvelles et ce n'est pas normal. J'ai peur qu'il lui soit arrivé quelque chose, vous comprenez ?"

Mon avis :
Adrienne organise tous les ans un salon du polar dans un petit village du Tarn. Cette année sera la dernière pour elle car elle a décidé de prendre sa retraite. Fatiguée de gérer l'organisation, elle essuie encore cette année des désagréments : des détails mal finalisés, des écrivains mécontents, trop exigeants ou en retard… Et cerise sur le gâteau, elle voit débarquer une commissaire de Paris, Josiane Bombardier, qui a été appelée à la rescousse par Marc. Ce dernier n'est autre que le mari de Catherine Secq, une des auteures du salon. Sans nouvelle d'elle, il craint qu'il ne lui soit arrivé quelque chose. Ses doutes se confirment à l'ouverture du salon : Catherine n'est pas là… Josiane devra alors mener une enquête qui sort de l'ordinaire !

Dans ce nouvel opus, on retrouve avec joie Josiane qui se lance à la poursuite de sa créatrice, Catherine Secq elle-même. Elle quitte Paris, où elle laisse son co-équipier Paul Holo, pour la chaleur du Sud-Ouest. Accompagnée par Marc, elle va effectuer les premières constatations avant de lancer une enquête officielle. Intéressés par ce rebondissement inattendu, les journalistes affluent et Catherine fait la Une dans la région. Cela ne fait pourtant pas d'ombre à l'écrivain Bertrand Chanier, hautain et sûr de lui ; cependant, il n'en est pas de même pour Michèle Plume qui semble plus réservée et contrariée. Josiane, elle, passera par toutes les émotions : sérénité, inquiétude, colère, peur… 

Dans une ambiance inquiétante, nous suivons Josiane et Marc. Affolé, celui-ci est sûr que sa femme lui donnerait des nouvelles si elle pouvait… Sauf que les premiers éléments ne vont pas en ce sens. Plusieurs pistes sont évoquées, et pour l'aider, Josiane est épaulée par la gendarmerie locale. Cela n'empêche pas Adrienne de maintenir le salon du polar qui n'a jamais vu autant de monde. L'attachement que Josiane a pour Catherine et Marc ne facilite pas sa tâche et lui rajoute une pression supplémentaire. Heureusement, Paul Holo, même à distance, est là pour la soutenir et lui transmettre de précieuses informations.

Ce roman nous présente des investigations un peu différentes. Il est question d'une disparition, et pas n'importe laquelle. Cette enquête est plus légère que les précédentes, mais l'intrigue est originale. Catherine Secq se met en scène et devient un personnage dans le récit. Ce dernier est amusant, frais et comporte du suspense : nous essayons de savoir ce qui est arrivé à l'auteure. On prend plaisir à retrouver Josiane. Satisfaisant, le dénouement apporte les réponses à nos questions. Plaisante, la lecture est toujours aussi entrainante, notamment grâce à la plume de Catherine Secq.

Ma note : 4/5


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