Genre: Roman, Thriller, Horreur
Résumé :
Résumé :
Adel Blanchard est un écrivain en perdition. Depuis quelques mois, sa vie ne se résume qu’à éviter les huissiers et à courir après son ex-femme pour voir ses deux enfants. Pour sortir la tête de l’eau, il accepte un poste de professeur de Lettres dans une faculté de Lille. Mais peu à peu, il ne peut s’empêcher de glisser dans la dépression. Un soir, alors qu’il est prêt à commettre l’irréparable, sa voisine de palier intervient miraculeusement et l’en empêche. Il voit en elle l’opportunité de démarrer un nouveau chapitre de sa vie, c’est donc naturellement qu’il participe au projet universitaire qu’elle organise avec un collègue : la restauration d’un phare en Loire-Atlantique. Malheureusement, il ne se doute pas que ce périple le mènera au cœur de la terreur où il y laissera une partie de son âme…
Extrait :
"Mon ami avait oublié le dossier du phare. Je le saisis et m'installai dans le canapé du salon. Ils avaient bien travaillé et pas qu'un peu. Tout était détaillé : le projet pédagogique, le coût des rénovations, le plan de financement et même un petit article sur la ville côtière, Saint-Claude. Je parcourus rapidement les feuillets, il y en avait une dizaine tout au plus. [...]
Je me baissai afin de saisir le morceau de papier. En le retournant, je vis qu'il s'agissait d'une vieille photo toute jaunie par le temps. Elle représentait un phare aux pierres blanches auquel était adossée une maison..."
Mon avis :
1981. Alors qu'il commence un nouvel emploi à l'université, Adel se fait rapidement des amis parmi ses collègues. Son nouveau quotidien l'aide à gérer sa vie personnelle chaotique. Mais tout est chamboulé alors que Maxime et Laure disparaissent lors d'une expédition dans le phare que l'établissement a acheté. Décidé à lever le mystère, Adel se rend sur place avec trois autres collègues. Que vont-ils découvrir là-bas ?
Dans ce roman, j'ai fait la connaissance d'Adel, un homme brisé par son mariage et endetté. Il prend un nouveau départ avec un poste d'enseignant. Adopté par ses collègues, Maxime, Laure et Paul, il semble remonter la pente. Maxime et Laure partent sur le phare, dans le cadre d'un projet pédagogique, mais au bout d'une semaine, ils n'ont toujours pas donner signe de vie. Selon le village, ils ne seraient jamais arrivés. Adel n'y croit pas : ses amis ne seraient pas partis avec l'argent confié par la fac ? Mais les connait-il vraiment bien ? Paul ne semble pas croire en cette hypothèse non plus. Accompagnés d'Eric, le sportif bourru, et Louis, ils sont envoyés sur place pour reprendre le projet...
Dans une ambiance inquiétante, j'ai pu suivre Adel alors qu'il se rend en expédition sur ce phare énigmatique. Les villageois semblent le craindre, des légendes circulent à son sujet : il serait hanté. Le dernier propriétaire aurait perdu la tête, mais pire encore : des personnes ont disparu. Le seul qui ose s'en approcher est Jean, un pêcheur qui accepte de les déposer sur l'île. Isolé du reste du monde, sans moyen de communication, la descente aux enfers peut alors commencer. Des phénomènes étranges se produisent, s'intensifient ; des objets attirent l'attention des quatre hommes, des lieux chargés de tension. L'horreur se dévoile petit à petit, le phare est leur prison... et deviendra peut-être aussi leur tombeau. Après divers rebondissements, le dénouement apparait ; il apporte des explications et les révélations finales.
Sombre, le récit m'a semblé un peu long à démarrer, mais une fois les protagonistes dans le phare, j'ai eu du mal à lâcher le livre. L'angoissante s'attise au fil des pages et des atrocités. Malgré les abominations, j'ai été entrainée, voulant à tout prix connaitre tous les tenants et aboutissants à cette situation inimaginable. L'atmosphère est oppressante, je me suis sentie piégée dans ce lieu maudit. J'ai ressenti le malaise, la détresse et le dégoût. Le rythme ne faiblit pas, la panique grandit jusqu'au point de non-retour. Le final est plaisant ; il garde un léger suspense qui laisse songeur... J'ai trouvé le scénario original et captivant. J'ai aimé que l'intrigue se déroule dans les années 80 : il n'y a aucune nouvelle technologie. Ainsi, il y a plus d'authenticité dans les habitudes de vie et les échanges. J'ai retrouvé avec plaisir la plume d'Arnaud Codeville.
Ma note : 4,5/5
De cet auteur, j'ai aussi lu : 1974.
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