"À bout de nerfs" de James Barnaby

Genre : Roman, Thriller

Résumé :
À Londres, un père de famille se suicide après avoir abattu sa femme et leurs deux filles. En Écosse, un soir d’orage, deux jeunes enfants disparaissent dans la nuit. Le point commun de ces deux affaires : Angelica, jeune fille au pair américaine, qui rêvait simplement de visiter l’Europe. Terrible coïncidence ou sombre machination ?

Extrait :
"- Raconte encore comment Peter Pan a enlevé les enfants en les emportant dans les airs !
C'était l'heure de dormir mais comme chaque soir, Elizabeth et Diana ne l'entendaient pas ainsi. Après s'être fait prier à table pour avaler leur soupe et leur porridge et avoir copieusement éclaboussé le sol de la salle de bains en se jetant le savon à la tête, elles avaient enfin consenti à enfiler leur pyjama. Rouge à pois blancs pour l'aînée, rose pour la cadette. Pour autant, elle avaient décidé qu'elles n'avaient pas sommeil et réclamaient une histoire pour faire durer un peu plus longtemps le plaisir. Angelica en avait l'habitude, elle avait droit chaque soir au même rituel. Elle ne s'en plaignait pas. Ces enfants débordaient de vitalité. Mais on était vendredi, le seul moment où elle pouvait sortir et se changer les idées en compagnie de ses amis."

Mon avis :
Un terrible drame touche Angelica et la pousse à changer de travail. De Londres, la voici partie en Écosse dans un mystérieux manoir. À peine a-t-elle rencontré les MacGregor et leurs enfants qu'elle se retrouve seule, et encore dans la tourmente. La police intervient et tente de résoudre cette affaire qui dépasse les frontières du pays.

Dans ce roman, j'ai fait la connaissance de personnages impliqués dans des opérations financières frauduleuses, ainsi que de Joseph - agent au FBI, qui enquête sur ce réseau mondial. Puis, j'ai rencontré Angelica, une jeune femme américaine, qui voyage en Europe et travaille en tant que nurse à Londres. Mais la famille qui l'emploie est décimée. Sur les conseils de son ami Jim, elle se rend en Écosse où les MacGregor cherchent une nurse. Gregory et Margaret semblent sophistiqués ; leurs enfants, comme les locaux sont attachés aux légendes locales. Je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages ; tout va très vite et je ne les ai pas trouvé authentiques. Angelica m'a agacée, trop naïve et peu touchée par ce qu'elle vit. Les MacGregor sont aussi trop détachés alors qu'ils vivent des moments difficiles ; et la police fait des raccourcis simplistes.

Sombre, l'intrigue mêle des trafics financiers et disparitions tragiques de familles qui n'ont - a priori, aucun lien apparent. Cela m'a déroutée dès le départ car je m'attendais à être plongée uniquement dans l'univers d'Angelica à la lecture du résumé. Cette partie de l'histoire m'a perdue car ne m'a pas intéressée : trop de détails et trop prenant sur l'histoire attendue. Au fil des pages, j'ai quand même pu assister aux événements présentés - assez succinctement : la famille de Londres, puis l'arrivée en Écosse. Toutefois, j'ai trouvé que tout s'enchainaît très vite, de façon peu plausible. Je n'ai pas eu le temps de m'imprégner de l'atmosphère ; j'ai eu du mal à aller jusqu'au bout - ayant deviné une partie du dénouement. Les révélations permettent de répondre à toutes les questions et de comprendre les tenants et abouttissants.

Sans surprise donc, cette lecture est une déception. À la fin du roman, l'auteur explique s'être inspiré de deux faits réels qui sont distincts : l'un parle bien de mystères dans un manoir Écossais avec des événements inexpliqués, effrayants. C'est cela que je m'attendais à voir développé de manière plus posée et approfondie. Je pensais être plongée dans l'ambiance étrange de folkores locaux, de fantômes, ou encore de passé qui surgit, de vengeance d'outre-tombe. Cependant, l'auteur a fait le choix de mêler cela à un "système frauduleux d'options binaires" (bases réelles aussi). Je trouve que cela était trop tiré par les cheveux, que les deux univers n'allaient pas ensemble ; indépendamment, ils auraient pu faire de bonnes histoires. Cela n'a donc pas fonctionné avec moi cette fois-ci. Pourtant j'avais déjà pu apprécier la plume de James Barnaby.

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De cet auteur, j'ai aussi lu : À fleur de peau.

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