Résumé :
Un centre de bien-être luxueux
Une île coupée du reste du monde
Un serial killer en liberté
Bienvenue sur l'île de Cary
Extrait :
"Maintenant, le passage flippant : j'adore l'histoire de cet endroit. Le piton rocheux sur le côté de l'île, vous pouvez l'apercevoir d'ici, donne son surnom à l'île : le rocher de la Faucheuse. Ca fait froid dans le dos, hein ? Et d'après beaucoup de gens du coin, cette île est maudite. Apparemment (elle baisse la voix pour la réduire à un chuchotement), on raconte que le rocher serait une manifestation de la Grande Faucheuse. Durant la peste, les gens étaient mis en quarantaine ici, où on les laissait mourir. L'histoire veut donc que leurs âmes errent encore et ne seront en paix que quand la Faucheuse prendre une nouvelle victime. [...]
Ca fout les jetons, hein ? Mais ce n'est pas tout. Il y avait autrefois sur l'île une école qui a brûlé. Abandonnée jusqu'à ce qu'elle soit transformée en centre d'activités de plein air par la municipalité jusqu'à ce qu'un groupe d'ados se fasse massacrer par le gardien de l'île, Larson Creacher, en 2003."
Mon avis :
Une famille vient passer quelques jours de farniete dans le centre de vacances d'une île tristement célèbre pour ses drames. Lorsqu'un corps est retrouvé, Elin Warner, qui a repris du service, est envoyée avec son collègue pour enquêter. Entre une météo capricieuse, le lourd passé de l'île et les événements actuels, difficile de garder la tête froide... Il faudra pourtant découvrir le fin mot de toute cette histoire.
Dans ce roman, j'ai retrouvé Elin Warner que j'ai découverte dans Le sanatorium. Elle était alors en congé de son travail dans la police suite à une lourde affaire. Désormais de nouveau en poste, elle fait équipe avec Steed. Ensemble, ils se rendent sur une île où un centre de vacances a été construit. Farrah, la sœur de son petit ami Will, en est d'ailleurs la gérante. Sur place, elle rencontre Jo et Hana Leger qui viennent d'apprendre le décès de leur sœur Bea. Seth, Caleb et Maya, leur cousine, les accompagnent également. Elin et Steed vont devoir gérer seuls cette histoire - car aucun renfort possible - qui se complexifie au fil des heures. Les personnages ont tous une part d'ombre ; il est difficile de se fier à l'un en particulier. Je ne me suis pas plus attachée à Elin que dans le premier opus mais je l'ai trouvée plus déterminée et moins dans la plainte.
Prenante, l'intrigue démarre doucement avec l'arrivée sur l'île des protagonistes : j'ai tout de suite senti des tensions dans le groupe. Des rancœurs sont présentes, des non-dits qui alimentent les ressentiments. Aux drames de l'île s'ajoutent des tragédies personnelles qui fragilisent tout le monde. Dans une ambiance oppressante, Elin devra faire le tri entre toutes les informations qu'elle récoltera. Alors que chaque minute compte, que la situation empire, elle sera dans le flou avec Steed. Difficile de gérer Will, resté sur le continent, Farrah qui est tourmentée, et le groupe de vacanciers en mauvaise posture. Lentement, elle réussi à glaner des éléments qui la conduisent vers le massacre de 2003 mais il est compliqué de saisir tous les liens. Après plusieurs rebondissements, elle arrive au bout de ces investigations mais n'en ressortira peut-être pas indemne. L'épilogue répondra à la plupart des questions et laissera l'avenir d'Elin en suspend.
L'histoire s'est avérée attrayante, le décor plaisant et l'atmosphère lugubre. Toutefois, le déroulé et les révélations ne m'ont pas complètement convaincues ; je m'attendais à autre chose. Comme Elin, j'ai été dans un état brumeux, à tenter de comprendre les tenants et aboutissants de cette enquête. J'ai apprécié le vécu de l'île et le fait qu'il puisse y avoir un rapport avec les événements présents. J'ai trouvé que cela était un peu tiré par les cheveux, trop alambiqué. Je reste un peu sur ma faim concernant la menace qui plane sur Elin : je n'ai pas trop saisi d'où cela provient (lien avec cette enquête ? son passé personnel ?) ; j'imagine que c'est pour amorcer la suite, un prochain roman. L'ensemble est plutôt agréable à lire, je me suis bien projetée sur l'île grâce aux descriptions soignées. J'ai ressenti l'angoisse et l'inquiétude croissante dans ce sombre huis-clos. La plume de Sarah Pearse reste entrainante malgré tout.
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De cette auteure, j'ai aussi lu : Le sanatorium.
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