Résumé
Alors qu'une tempête se déchaîne, un criminel tente d'échapper à la police et à son complice. Une réceptionniste dépose une étrange valise dans une chambre d'hôtel où un petit garçon est enfermé. Une femme guette l'arrivée du père de son enfant, et un steward désespéré attend d'embarquer pour un vol ultime.
Tous approchent du point de non-retour qui fera basculer leur existence.
"Lorsque la lumière reparut et que la navette reprit sa course, le cri de satisfaction poussé par les passagers témoigna de leur entêtement à se jeter dans la gueule de l'aéroport.
Quarante-deux secondes plus tard, la femme au landau se précipita dans le couloir des arrivées, la réceptionniste se dirigea vers l'un des hôtels, le steward emprunta un accès réservé au personnel des
compagnies aériennes, le SDF se faufila pour se faire oublier, le vétérinaire marcha d'un pas rapide vers les zones techniques et le policier s'excusa d'avoir bousculé le voyageur qui, magnanime, lui
sourit malgré son regard glaçant.
Toutes ces destinées humaines s'apprêtaient à ricocher, à s'entrechoquer, à se neutraliser ou à s'anéantir dans les entrailles de l'aéroport avec la tour de contrôle pour seul arbitre."
Un aéroport isolé par une tempête de neige, des voyageurs interrompus dans leur élan, du personnel dévoué, un dangereux criminel en cavale, des policiers enragés... C'est ainsi que la destinée de plusieurs personnes se croisent. Un petit morceau de chacun est dévoilé, mais nul ne sait ce qu'ils cachent au fond d'eux. Au bout d'une nuit glaciale, qui en réchappera ?
Dans ce roman, j'ai fait la connaissance des différents personnages présents dans l'aéroport : Isabella, avec son landau ; Gauthier, un steward prêt à décoller ; Adèle, la réceptionniste de l'hôtel ; mais aussi Bechdel, un fugitif, tout comme un mystérieux Victor. À eux s'ajoute le vétérinaire de l'aéroport, les agents de police et d'autres passagers. A priori sans lien entre les uns et les autres, les personnages semblent tous torturés par leur passé. J'ai pu les découvrir progressivement, mais ils restent un peu insaisissables une bonne partie du roman. J'ai pu me rendre compte que rien n'était tout noir ou tout blanc chez eux. Je me suis attachée à certains mais pas à tous.
Après une introduction captivante, j'ai suivi les différents personnages durant ces quelques heures de confinement dans l'aéroport. De manière un peu confuse, j'ai assisté aux événements qui se déroulent dans plusieurs endroits de l'aéroport : du hall à l'hôtel, en passant par des zones réservées au personnel. Intriguée par les informations distillées sur chacun, j'ai pu faire des hypothèses tout au long du récit. Dans une ambiance sombre et morose, j'ai ressenti la mélancolie de certains, la tristesse ou la colère d'autres. Peinant à saisir où l'auteure allait, j'ai eu du mal à m'accrocher. Après des péripéties diverses, j'ai tout de même découvert le dénouement qui explique bien tous les tenants et aboutissants.
Globalement, je ressors un peu mitigée de ma lecture. J'ai bien aimé la construction en plusieurs parties avec de courts chapitres introductifs, avant de naviguer auprès de plusieurs personnages avec une narration extérieure qui permet une certaine distance. Rythmé et oppressant, le récit entretient subtilement le suspense en maintenant le lecteur comme témoin de tout. À cela s'ajoute une atmosphère polaire et réaliste grâce aux descriptions détaillées et soignée de l'auteure. J'ai aussi aimé ce pêle-mêle de personnages et le lien qui se tisse entre eux, malgré eux. C'est plutôt le fond de l'histoire qui ne m'a pas emportée comme je pensais, je m'attendais à autre chose. Toutefois, je prends toujours plaisir à lire la plume d'Estelle Tharreau qui est agréable et raffinée. L'environnement est décrit de manière presque poétique et vient en opposition aux drames qui se jouent dans l'aéroport.
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De cette auteure, j'ai aussi lu : L'alpha et l'oméga ; Contre l'espèce ; Digital Way Of Life ; De la terre dans la bouche ; La peine du bourreau ; Mon ombre assassine ; Le dernier festin des vaincus ; Les eaux noires ; Il était une fois la guerre.
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Service Presse
Taurnada